ILS NOUS PARLENT DE LEUR ÉCOLE

Ils sont rentrés cette année, ou bien élèves depuis deux, trois, quatre ou cinq ans... Ils ont 18, 25, 30 ans et plus... À l'ENSCI, les élèves travaillent dans la mixité sans catégorie d'âge, de diplôme ou de profil. Leur cursus est individualisé ce qui les conduit, encadrés par l'équipe pédagogique, à l'autonomie et à la construction de leur propre parcours. Témoignages.

Xavier Montoy, élève en création industrielle

"L'école est un lieu collectif ouvert 24h/24 dans lequel l'esprit de parrainage est constant. Dès ma première année en 2012, je me suis mis à disposition pour aider des élèves qui préparaient leur diplôme et notamment celui de Guillian Graves. J'y ai beaucoup appris. J'ai ensuite passé un semestre axé sur la robotique industrielle et l'informatique numérique, puis un autre sur la physique quantique avec un travail sur la vulgarisation.
À un moment donné, j'ai éprouvé le besoin de faire une césure pour comprendre pourquoi je voulais concevoir des objets. Je suis alors parti en stage à Bali pour 6 mois dans une agence d'architecture et de design où j'ai pu réaliser du mobilier en bambou. Ce qui a révélé chez moi une conscience écologique. J'ai enfin compris que le métier de designer avait un sens pour moi et combien prendre en compte la problématique de l'environnement dans ma pratique de designer impliquait de nouvelles manières de produire.
L'ENSCI nous permet de critiquer notre production, notamment grâce à des temps d'évaluation de notre parcours avec l'équipe pédagogique. C'est un retour très enrichissant sur notre travail et cela nous aide à évoluer. Les moments de doute nous permettent de nous construire en tant que designer. L'exigence est assez élevée et on se remet en question en permanence. À l'ENSCI, nous ne sommes pas des exécutants. Nous avons une facilité pour expliquer ce qu'est le design. Nous avons une méthodologie de travail qui permet d'apporter des solutions nouvelles."

Aurélien Altius, élève en création industrielle

“À l'ENSCI, nous bénéficions d'une très grande liberté dans le sens où ce n'est du tout scolaire : on n'arrête pas de penser à 17h. C'est un lieu unique où il y a toujours quelqu'un qui sait et qui peut nous renseigner. On est libre de choisir les thématiques. On peut se tromper intelligemment et avec les erreurs, on évolue. Dans cette école nous sommes tous singuliers et bien conscients de la chance que nous avons d'être là !”

Joachim Savin, diplômé en création industrielle en 2018

“Après un CAP en ébénisterie et un diplôme des Métiers d'art, lorsque je suis entré à l'ENSCI, j'ai voulu choisir tous les sujets qui avaient une certaine forme d'impact social. L'idée étant que le designer est pour moi toujours en prise avec les enjeux sociétaux.”

Vanille Buzin, élève en création industrielle, double diplôme ENSAM

“Je m'intéressais à l'importance des process de fabrication et cela mène surtout à des écoles d'ingénieurs du type Arts et Métiers. Je pensais entrer à l'ENSAM, puis à l'ENSCI, lorsque j'ai eu connaissance de l'existence du double diplôme entre les deux écoles au moment où je rentrais aux Arts et Métiers (ENSAM). J'ai ainsi fait du Génie mécanique et industriel ainsi que des procédés industriels à l'ENSAM pendant deux ans, puis j'ai passé le concours de l'ENSCI. À l'ENSCI, j'ai appris la démarche de projet. Mon profil (10% école ingénieur et 90 % ENSCI) m'a permis d'avoir un langage spécifique pour pouvoir parler avec tous les acteurs du projet et cela facilite les process de fabrication.”

Garance Maurer, diplômée en design textile

“À l'école il y a une forte émulation. On y aborde le monde de façon très critique. Si on fait du “ joli ”, il faut aussi qu'il soit bénéfique pour l'usager. J'ai personnellement profité de la richesse inouïe de tous les ateliers et de la flexibilité de l'école.”

Guillemette de Brabant, élève en création industrielle

“À l'ENSCI, tous les six mois, pour chaque atelier de projet, on nous demande de nous spécialiser dans un domaine particulier. J'ai pu travailler avec un partenaire comme Dassault, participer au concours Orange, concevoir un jeu exposé avec tous les élèves lors des journées du patrimoine, faire un stage chez Hermès, passer quelques mois en entreprenariat à l'ESCP... Grâce à cette grande diversité d'approche, j'ai ainsi trouvé ma propre méthode de travail."

Pablo Bras, diplômé en création industrielle en 2017

"À l'ENSCI, j'ai touché à tout, depuis le numérique, l'utilisation de la vidéo, un travail sur les rites funéraires... J'ai pu effectiuer deux stages, l'un chez un ancien de l'ENSCI Théo Mercier, aujourd'hui artiste reconnu, l'autre à Berlin chez un artiste designer mais avec qui j'ai eu l'occasion de développer un des rares projets industriels de l'atelier. L'ENSCI est une école très prenante grâce à laquelle j'ai énormément appris et acquis une grande autonomie."