Gestuelles industrielles, l'exposition, au BiS

Qu’est-ce qu’un geste industriel ? Comment le montrer et le démontrer ? Quel regard peut-on porter sur les processus industriels contemporains et futurs ?

Encadrés par Alexandre Poisson, Matéo Garcia et Lucas Bonnel, les élèves se sont saisis des langages de l’industrie, de leurs procédés et de leurs poétiques pour les questionner, les animer, les décortiquer, les ré-interroger. L'exposition donne à voir le résultats de ces interrogations. Du 16 au 26 mars, au BiS.

En s’adressant à ses partenaires, en novembre dernier, avec l'événement "Paroles et gestuelles industrielles", l’École ouvrait le débat et posait la question : « Comment l’industrie se conjugue au pluriel ? » et « Comment, en intervenant au cœur des procédés de fabrication ou en redéfinissant des systèmes de production et de distribution, le design peut réinventer l’industrie pour qu’elle soit le vecteur d’un développement raisonné. »

Certains des travaux des élèves avaient été montrés à l'ENSCi, à cette occasion. En mars, ce sont tous les projets qui figurent dans l'exposition "Gestuelles industrielles", au BiS. Des gestuelles, pour affirmer l’ancrage de l’ENSCi dans l’expérimentation et « le faire », à contre-courant du tout digital. À travers cette exposition, l’ENSCi donne la parole aux élèves.

Etude de 132 barquettes supposées ovales et canelés, par Jean Van der Krabben, Jonas Allouche, Joseph Guillard
Qu'est ce qu'un défaut sur un objet aussi insignifiant qu'une barquette ovale à bords cannelés révèle de notre rapport aux objets sériels ? Une étude en plusieurs temps délaisse la fonction unique de la barquette pour considérer cette dernière comme matière première. D'abord, par des mesures très précises, l'unicité de chaque objet semble évidente. Puis, une série de processus cartésiens et millimétrés met à l'épreuve les barquettes pour explorer les limites de ses usages. Enfin, un contrôle par numériseur à balayage relève les défauts et singularités de chaque objet d'étude.

Lifting, La coque comme vecteur de narration pour l’industrie, par Léo Segonds, Milo Desch, Malo Espercieux-Brimaud
L’apparition de systèmes électroniques a engendré un bouleversement dans la représentation formelle des objets. Les carénages donnent désormais à voir un nouveau langage. Entre impossibilité de lecture et dissimulation, c’est tout une sémantique qui est alors mise en place. Ce vocabulaire est ici questionné, disséqué et en résultent différents objets chimères, témoins de ces différentes explorations.

Génèse industrielle, Abusus, par Victoire Lesthevenon, Chloé Blanc
Par ce droit, l'Homme est maître du destin de son objet. Il est l’acteur de sa fin de vie. Mais est-ce que les objets peuvent eux aussi avoir des droits ? Si l’objet avait une âme, quel destin choisirait-il pour sa fin de vie ? L'installation présente quatre “fin de vie” d’un objet éclairé sous un prisme religieux. 

Paper Plane Maker XT633Pro, par Calliste Jorques, Katyayani Parvate, Emma Lutz
Dans un monde où les savoir-faire manuels disparaissent peu à peu, comment trouver de nouveaux moyens de mettre en forme nos gisements de matière ? La Paper Plane Maker XT633Pro est une nouvelle machine de ce monde où les gisements de feuilles de papier sont nombreux mais leurs procédés de mise en forme oubliés. Elle propose une alternative aux gestes artisanaux en transformant de simples feuilles A4... en avions de papier.

Théâtre de l’industrie, par Julie Granjon, Justine Tripard, Charline David
Là-bas, la voile se courbe. Une balade au vent fait son sillon dans la plaque métallique. Le fraisage arrive à sa fin. Là-haut, le vent s’engouffre dans le cerceau souffleur. La matière s’étire et les poids le retiennent, il y a de la tension dans les fils, ça gonfle. Demain, la bouteille sera prête. 

Bagger, par Julien Jimonet, Théo Coiffier
Habiter un paysage sculpté par l’outil industriel, résultat d’une cohabitation entre la finitude des ressources enfouies et l'irrésistible désir de produire.
La mine de lignite d’Hambach en Allemagne est le site industriel le plus polluant d’Europe. L’installation projette le travail d’une machine, la Bagger 294, responsable de l’expansion de cette mine sur le paysage depuis 1984 jusqu'à l’épuisement des sols prévu en 2038. Chaque cube représente 1km2 de surface réelle.

Buffet, par Kasper Nihlmark, Octave Moreau-Moulis
Buffet est une installation qui interroge sur l’industrie d’aujourd’hui et son rapport au recyclage. Elle cherche à mettre en valeur la linéarité et la continuité des chaînes de production, ainsi que le rapport homme/machine que l’on retrouve dans les usines.

DOSSIER DE PRESSE


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